ERA
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- Créateurs : Matt Leacock
- Illustrateurs : Chris Quilliams
- Editeurs : Eggertspiele
- Distributeurs : Asmodée
Dori me. Interimo, adapare, dori me. Ameno Ameno, Latire. Latiremo, Dori me… Si t’es pas un enfant des années 90, ce charabia ne te dira rien, sinon tu dois avoir l’air dans la tête de Ameno, la chanson en latin du groupe ERA. Rassure toi, je ne vais pas te parler de déclinaisons latines ou des tubes du siècle dernier.
Aujourd’hui, je t’emmène en pleine époque médiévale où les damoiselles étaient éprises des mystérieux chevaliers et où les seigneurs vivaient dans de grands domaines entourés d’une muraille. ERA, c’est le nouveau jeu de Matt Leacock (le papa de Pandemic). En réalité, il n’est pas si nouveau que ça, puisqu’il s’agit de la ré-édition d’un des tout premiers jeux de stratégie de dés, Roll though the ages. Désormais, le bois a laissé place à du plastique mais le principe de picots est toujours là.
ERA de son joli nom est donc un jeu d’urbanisme féodal sous forme de roll & built (tu lances les dés et tu construis). Un jeu qui plaira aux amateurs de gestion de ressources, de développement et d’aménagement d’espace. Par contre, si vous êtes allergiques au hasard, passez votre chemin ! Lancez vous dans la construction d’une ville en 3D dès 8 ans, partagez vos fiefs de 1 à 4 nobles pour des épopées d’environ une heure.
Je suis l’poinçonneur féodal…
Dans ERA, vous allez collecter différentes ressources (blé, bois, pierre et objet) grâce à vos lancés de dés. Vous pourrez relancer jusqu’à trois fois votre main de dés, tant que ceux-ci n’affichent pas de crâne. Ces ressources pourront être ensuite être transformées pour construire des bâtiments ou remparts.
Certaines constructions rapporteront de nouveaux dés (permettant d’acquérir plus de ressources) tandis que d’autres vous apporteront protection, santé ou des points en fin de partie. Mais attention car chaque dé de votre pool (correspondant à vos ouvriers) devra être nourri (avec du blé) sous peine d’être pénalisé par des révoltes (points de désastre).
Il se peut également que les dés ne soient pas de bonne augure et vous apportent des désastres. Dans ce cas, contrairement aux autres dés, ceux ci ne pourront pas être relancé et selon le nombre de crânes affichés, vous encourrez un dégât plus ou moins élevé : incendie, maladie, etc. Cela peut également affecté le jeu d’autres joueurs !
Avoir beaucoup de dés est donc une bonne stratégie pour pouvoir espérer obtenir plus de ressources. Mais c’est également beaucoup plus de risque d’obtenir des dégâts importants et de ne pas savoir nourrir tout le monde. D’autant qu’il existe différents types de dés (blanc pour le religieux, bleu pour le culturel, jaune pour la ferme et les paysans et gris pour la chevalerie). A vous de bien réfléchir à votre développement.
Dé-fends les remparts de la ville
L’essentiel du jeu viendra donc des choix que vous ferez et des différentes constructions que vous ajouterez à votre domaine. Vous pourrez par exemple payer un bois pour ajouter une ferme (celle ci prenant beaucoup de place mais vous rapportant un blé à chaque tour). Vous pourrez bâtir un hôpital pour vous prémunir face à la maladie ou encercler votre ville de murailles. La scierie vous rapportera à chaque tour un bois tandis qu’une chaumière, une maison bourgeoise ou une église vous apporteront de nouveaux dés. Une cathédrale, une université ou une guilde pourront faire toute la différence en fin de partie avec de précieux points. Un récapitulatif complet est repris sur les paravents. Pour pouvoir bâtir, il vous faudra obtenir un marteau par construction en plus du coût en ressources. Et oui, à l’âge médiéval, rien n’est gratuit !
Dé-fie moi de ton épée !
Chaque tour de jeu se divise donc en 6 étapes : on lance les dés, on récolte les ressources, on paye en nourriture selon son nombre de dés, on applique les désastres, on construit et pour finir, on procède à l’extorsion. Cette dernière étape permet de voler des ressources aux autres joueurs en prenant en compte les résultats d’épées et de boucliers. Contrairement à d’autres jeux de développement, on ne joue pas chacun dans son coin et les actions des autres peuvent directement influencer notre jeu. Que ce soit en volant une ressource, en prenant un bâtiment disponible en quantité limitée ou en appliquant un désastre chez son voisin, il y a de quoi s’embêter juste ce qu’il faut !
Dé-tiens le plus de points !
Les tours se succèdent ainsi jusqu’à ce qu’il y ait un certain nombre de bâtiments en rupture de stock. On procède alors au décompte des points de fin de partie. Tous les bâtiments construits à l’intérieur d’une enceinte doubleront leurs points. Certains bâtiments comme le marché, la guilde, la cathédrale ou l’université dépendront de l’espace vide autour de la construction, du nombre de ressources, du niveau de culture ou encore du nombre de dés. Le joueur qui détiendra la plus grande zone fortifiée remportera un bonus de 10 points et celui qui possédera le plus au score de culture recevra 5 points. Tous les points accumulés en dégâts devront être décomptés du score final.
La mécanique du jeu fonctionne vraiment bien, c’est fluide, tout le monde procède aux différentes étapes en même temps donc pas de temps mort. Bien sûr, on est tributaire du hasard des dés (ça reste un roll and write) mais je trouve qu’il est néanmoins possible de développer sa stratégie (plus ou moins facilement) contrairement à d’autres jeux de ce type. Le fait que ce soit en trois dimensions offre un vrai plus et nous replonge en enfance (à l’époque des LEGO). On a vraiment bien accroché au jeu (malgré son étrange couleur de grille personnelle). On y joue facilement et on enchaîne sans soucis les parties. J’espère qu’un jour, on verra apparaître un ERA “ère futuriste” : )
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