Bruxelles 1897
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- Créateurs : Etienne Espreman
- Illustrateurs : Vincent Joassin
- Editeurs : Geek Attitude Games
- Distributeurs : Asmodée
Si je reste ici, tu rentres à Bruxelles
Connue à travers le monde entier, notre jolie capitale n’est pas seulement réputée pour son Manneken pis, ses gaufres croustillantes et sa splendide Grande Place. Bruxelles, c’est aussi une ville chargée d’histoire avec un incroyable patrimoine architectural. Les férus d’art trouveront l’inspiration à chaque coin de rue, en admirant les façades art nouveau qui bordent les trottoirs. Bruxelles, c’est un langage à part entière, une manière de vivre, une culture. Et aujourd’hui, je vous propose de revenir sur son histoire à l’époque de l’Exposition universelle internationale de 1897. Cinq ans après le grand succès du jeu qui porte le même nom, on retrouve une mécanique toujours aussi efficace pour un jeu riche en stratégie dans un format plus léger.
C’était au temps où Bruxelles rêvait
C’était au temps du cinéma muet
C’était au temps où Bruxelles chantait
C’était au temps où Bruxelles bruxellait
Bruxelles 1897 est un jeu propulsé par Geek Attitude Games qui se construit de 2 à 4 architectes (dès 12 ans) pour une durée de travaux estimée à 45 minutes.
Allez, viens une fois
Vous êtes un architecte bruxellois décidé à asseoir sa notoriété au sein d’une capitale en plein essor. Pour remporter la partie, vous devrez jouer des coudes pour positionner au mieux vos cartes et obtenir le plus de majorités possibles. Chaque joueur dispose d’une série de cartes à sa couleurs comportant des chiffres allant de 1 à 5 (représentant leurs coûts en francs belges). Ces cartes peuvent être utilisées pour bénéficier du pouvoir des cartes Bruxelles ou pour prendre une des cartes situées dans la zone d’art nouveau.
Bruxelles ma belle
La zone Bruxelles est composée de quatre cartes bâtiments : la bourse qui vous crédite de 5 francs belges, l’hôtel de ville qui vous permet d’activer une ou plusieurs cartes notables (selon votre place sur l’échelle de Noblesse), le Cinquantenaire qui vous permet de piocher deux cartes dans une des pioches et d’en ajouter une des deux à votre main et enfin la prison qui vous pénalisera d’une de vos cartes actions si vous avez été le plus à profiter de la ville de Bruxelles durant la manche. Obtenir les faveurs de la ville ne vous coûtera pas d’argent. Vous pouvez placer simplement une de vos cartes sur le bâtiment de votre choix. Par contre, si vous n’êtes pas le premier, il faudra rajouter une couche pour obtenir l’aide de la ville et donc poser toujours une carte de plus que le joueur précédent.
Corrompre la ville à un prix, si vous en abusez en étant celui qui y a posé le plus de cartes vous devrez vous résoudre à subir les conséquences. Vous devrez alors vous délaisser de l’une de vos cartes action pour l’envoyer en prison. Celle-ci pourra être libérée par la suite grâce à l’aide d’Emile Vandervelde (carte notable) ou en obtenant le bonus de la cour de justice en fin de manche.
L’art nouveau
En dessous de la zone Bruxelles, on trouve un quadrillage de différentes cartes qui forment la zone Art Nouveau. Pour s’emparer d’une carte, il vous suffira de la remplacer par l’une de vos cartes action en payant le montant indiqué sur la carte. A vous de choisir à quel prix vous allez acheter les cartes. Cela aura une grande importance à chaque fin de manche car être majoritaire dans une colonne de cartes ou autour d’un blason vous rapportera de précieux points de victoire.
Participer à l’Exposition universelle
Il existe 4 œuvres d’art différentes. Celles-ci peuvent être revendues pour 3 francs belges ou être utilisées lors de l’organisation d’une exposition. L’exposition peut être déclenchée si un des joueurs détient la carte de l’Expo et décide de l’activer. Dans ce cas, tous les joueurs encore en jeu (qui n’ont pas passé leur tour) peuvent y exposer leurs œuvres et gagner pour chacune d’entre elles deux points de victoire. On ne peut pas présenter deux œuvres de la même couleur durant la même exposition. Cela signifie que si les cartes œuvres que vous détenez ont déjà été présentées par les joueurs précédents, vous ne pourrez pas participer à l’exposition.
Non peut-être
En tant qu’architecte, vous aurez à cœur de construire de jolies maisons et pour ce faire, vous aurez besoin d’approvisionnement. Les cartes matériaux vous procureront toujours deux éléments (identiques ou différents) pouvant être utilisé pour construire une nouvelle maison. Une fois que vous possédez les matériaux en suffisance pour construire une maison (un matériau pour la première, deux pour la seconde, et ainsi de suite), vous pourrez acheter une carte bâtiment et la poser devant vous. Chaque bâtiment vous rapportera des points en fin de partie, selon votre progression sur l’échelle d’architecture. Vous pourrez aussi remporter deux points de victoire par maison différente si vous gagnez le bonus en fin de partie.
Y a du beau monde
Vous pourrez également compter sur l’appui de personnes influentes. D’illustres noms sont présents dans le jeu et vous apporteront des avantages selon leur secteur d’activité. Par exemple, le Prince Albert pour vous faire gagner une place sur l’échelle de Noblesse, Charles Buls fera de même en prestige tandis que Victor Horta se chargera de l’architecture. Comme pour les autres cartes de la zone Art Nouveau, vous pourrez l’acquérir en payant le coût de la carte que vous poserez. Une fois que vous avez acquis la carte et appliqué son effet, vous pourrez choisir de la garder (afin de pouvoir la réactivité lors d’une prochaine manche) ou de la défausser. En fin de partie, vous devrez verser des pots de vin à chacun des notables présents dans votre jeu (2 francs chacun). Et si vous ne pouvez pas honorer votre devoir, cela va vous coûter cher en points de victoire.
Froucheler avec la majorité
Une fois que tous les joueurs ont posés leurs cartes actions ou ont passé leur tour, on procède au calcul de majorités. Le joueur qui comptabilisera le plus de points dans une colonne gagnera le bonus qui s’y rapporte. Cela permettra de gagner de l’influence dans l’une des trois catégories (architecture, noblesse et prestige) ou sortir une carte joueur de prison. On procède ensuite au calcul des points de prestige autour des différents blasons. Lorsque 4 cartes joueurs sont posées en carré, celles-ci forment en leur centre un blason. Le joueur qui remporte la majorité gagnera autant de point de victoire qu’il a de prestige.
Jouer de son influence
Car oui, le sel du jeu tient bien de la possibilité de faire grimper son influence sur différentes échelles. Au plus vous accumulerez d’influence en prestige ou en architecture, au plus vous pourrez réaliser de jolis combos de points avec les blasons ou vos habitations. La noblesse, quand à elle, vous sera utile pour activer plus de cartes notables (avec l’hôtel de ville).
Alors, Bruxelles 1897, c’est bien ?
Oh que oui ! Moi qui n’avais pas le courage d’attaquer la version précédente qui était beaucoup plus lourde à installer et prendre en main, ici, c’est pour le moment LE jeu qui nous plait le plus. La stratégie est omniprésente et chacun de vos choix aura de l’importance. C’est un excellent jeu de planification, de placement et de majorité. L’univers art déco est vraiment bien illustré et même si les règles semblent un peu complexes, elles sont très fluides et logiques lors d’une partie. C’est un gros coup de coeur et un jeu qui n’aura pas le temps de prendre la poussière dans la ludothèque !
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